La Chambre

Transformation dans une crise énergétique - Rapport sur le débat de la CCIFP au Forum économique de Karpacz

Le premier des débats de la CCIFP au Forum économique de Karpacz portait sur la transformation dans une crise énergétique. Grzegorz Matusiak, Thierry Deschaux, Ewa Urbaniak et Tomasz Surma se sont demandé si la crise énergétique pouvait devenir un catalyseur du changement.

 

Le premier des débats de la CCIFP au Forum économique de Karpacz portait sur la transformation dans une crise énergétique. Grzegorz Matusiak, Thierry Deschaux, Ewa Urbaniak et Tomasz Surma se sont demandé si la crise énergétique pouvait devenir un catalyseur du changement.

 

Au cours du débat, des sujets tels que l'énergie nucléaire ont été abordés. Selon Thierry Deschaux, directeur général d'EDF SA, son programme de développement est crucial pour la Pologne, car en plus d'être une protection contre les interruptions d'approvisionnement en énergie ou en combustible, l'énergie nucléaire contribue à la neutralité climatique du pays. Thierry Deschaux a également ajouté que 66 entreprises polonaises travaillent déjà avec EDF sur des projets au Royaume-Uni, par exemple. EDF a fait une offre à la Pologne pour la construction de centrales nucléaires et elle est en phase d'analyse et de consultation. Des changements sont nécessaires car, comme le souligne M. Deschaux, plus de 90 % de l'électricité produite en France, qui utilise l'énergie nucléaire, est exempte de CO2. La Pologne, en revanche, émet 70 % de CO2 de plus par 1000 dollars de PIB que la moyenne européenne.

 

Les décisions importantes ne doivent pas être retardées, a déclaré Tomasz Surma de Veolia Polska. Les entrepreneurs ont des idées et des demandes de changement toutes prêtes, qui sont inscrites dans le Livre blanc et qui peuvent aider la Pologne à trouver des solutions à la crise. Mme Surma a également évoqué l'utilisation excessive de l'énergie de chauffage en Pologne par les habitants, ce qui entraîne une surchauffe des bâtiments. C'est un aspect qui doit être pris en compte lors de la planification des actions futures. Il est également nécessaire de moderniser les systèmes de chauffage urbain afin de réduire les pertes. Ce faisant, il convient d'utiliser des combustibles locaux et renouvelables, mais aussi des déchets, souligne-t-elle.

 

En prenant l'exemple de son entreprise, Ewa Urbaniak, directrice générale de l'usine L'Oréal de Varsovie, a montré comment des mesures de réduction des émissions peuvent être introduites. L'usine de L'Oréal près de Varsovie est l'une des plus grandes usines du groupe, produisant près de 1 000 000 de produits par jour. Dans le processus de production, les changements doivent être planifiés à long terme afin de s'appuyer sur les nouvelles technologies qui contribueront non seulement au processus de décarbonisation, mais aussi à la sécurité de l'approvisionnement énergétique de la Pologne. Des mesures d'incitation et de facilitation initiées par le gouvernement central et destinées à soutenir les petits acteurs peuvent être utiles. Il convient également de penser aux subventions. Ewa Urbaniak a également souligné que dans deux ans, l'usine de L'Oréal fonctionnera probablement en circuit fermé.

 

Grzegorz Matusiak, député de Droit et Justice (PiS) et membre de la commission de l'énergie, du climat et des biens publics du Sejm, a souligné que les défis actuels pourraient être l'occasion de devenir indépendant de la Russie en termes d'approvisionnement en pétrole et en gaz. Les énergies renouvelables, notamment l'énergie éolienne, devraient être développées, aidées par des changements législatifs et des investissements dans des fermes en mer Baltique. En le même temps, le gouvernement s'efforce de fournir du combustible à l'industrie du charbon et de maintenir les prix au plus bas le plus longtemps possible, mais il n'est pas possible d'atteindre le niveau d'avant-guerre.

 

M. Matusiak a souligné que la Pologne dépendait du charbon et de l'énergie nucléaire. Il s'agit de sources stables qui doivent être utilisées pour répondre aux besoins de la Pologne.

 

Plus de 77% des entreprises françaises sont actives dans la protection du climat et mènent des activités visant à améliorer la qualité de l'environnement, a rappelé Joanna Jaroch-Pszeniczna, directrice adjointe de la CCIFP, qui a animé le débat. La discussion lancée au Forum de Karpacz permettra, comme l'a annoncé M. Matusiak, d'ouvrir un dialogue plus approfondi entre les entrepreneurs et le gouvernement et les parlementaires.

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