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RDV d'Affaires de la CCIFP : l’avenir du secteur des services partagés (SSC) en Pologne

Le 4 novembre, lors du RDV Business, nous avons échangé avec des experts sur l’avenir du secteur des services partagés (SSC) en Pologne.

Le 4 novembre, s’est tenu un nouveau RDV d'Affaires de la CCIFP. L’événement a réuni près de 100 participants – représentants des entreprises membres de la CCIFP, de l’organisation ABSL, ainsi que des étudiants de philologie romane de l’Université de Varsovie.

Le point central de la rencontre fut un débat consacré à l’avenir du secteur des services partagés (SSC) en Pologne, animé par Paweł Panczyj de l’ABSL.

Les intervenants étaient :
Stéphanie Loiseau-Pasteau, Directrice de L’Oréal Business Services BEST Warsaw,
Izabela Lutek, Directrice Générale de Publicis Re:Sources Poland,
Michał Wierzbowski, Responsable Global Support for Performance Europe chez Orange,
Grégoire Nitot, Président de SII,
Dr Karolina Wawrzonek, Université de Varsovie.

Les principaux défis du secteur SSC

Les participants ont reconnu que la Pologne reste un acteur majeur du secteur des services partagés en Europe.
Cependant, les entreprises ressentent de plus en plus fortement la hausse des coûts du travail et la nécessité de créer davantage de valeur ajoutée.
La concurrence de pays comme l’Inde accentue la pression de certains clients à délocaliser leurs centres de services vers des marchés à moindre coût.

Izabela Lutek (Publicis Re:Sources) a souligné que, malgré les défis géopolitiques, la Pologne demeure un lieu stable et attractif pour le développement des centres de services partagés. Le groupe Publicis possède aujourd’hui deux centres – à Varsovie et à Lublin, ce dernier ayant vu le jour notamment grâce au soutien actif des autorités locales.

Grégoire Nitot (SII) a attiré l’attention sur la pression croissante des coûts : les spécialistes polonais deviennent plus chers que leurs homologues espagnols ou portugais, ce qui pousse les entreprises à accélérer l’automatisation et à développer des compétences à plus forte valeur ajoutée.

Michał Wierzbowski (Orange) a, quant à lui, insisté sur l’importance croissante de l’automatisation et de l’intelligence artificielle, tout en rappelant que le facteur humain demeure essentiel, notamment pour les processus complexes et stratégiques, de plus en plus intégrés dans les SSC.

Stéphanie Loiseau-Pasteau (L’Oréal) a mis en avant l’avantage qualitatif de la Pologne et l’approche analytique de ses employés, en précisant que le centre SSC polonais de L’Oréal avait obtenu les meilleurs résultats de qualité de tout le groupe.

Les compétences du futur et le rôle de l’éducation

Dr Karolina Wawrzonek (Université de Varsovie) a évoqué le rôle croissant des universités dans le développement des compétences transversales et interculturelles. La maîtrise des langues étrangères, selon elle, ne suffit plus : il est indispensable d’acquérir également des compétences en finance, analyse de données ou technologie, tout en comprenant mieux les besoins et la culture du monde des affaires.

La clé du succès pour les jeunes employés du secteur SSC réside dans la combinaison entre les compétences linguistiques et la compréhension des métiers.
La coopération entre les universités et les entreprises devrait se concentrer sur des parcours de formation adaptés aux besoins réels du marché.
Les temps où un diplômé en philologie devenait automatiquement traducteur appartiennent désormais au passé – d’autant plus que les traductions écrites sont de plus en plus prises en charge par l’intelligence artificielle.

La Pologne, un avantage fondé sur la qualité et la compréhension interculturelle

Le débat a fait ressortir un constat partagé : les centres SSC polonais se distinguent par leur qualité, leur culture du travail et leur compréhension du business.
Les intervenants ont souligné que l’avenir du secteur ne repose pas uniquement sur la technologie, mais également sur les compétences humaines, la communication et la coopération dans un environnement international.

Selon les panelistes, l’avenir du secteur SSC dépendra de :
• l’investissement dans le développement des compétences analytiques et interculturelles,
• la coopération renforcée entre le monde académique et les entreprises,
• le maintien d’un équilibre entre automatisation et facteur humain,
• et d’un environnement économique stable et prévisible en Pologne.

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