La Chambre

Les innovations et les nouvelles technologies - espoir de victoire dans la lutte contre le changement climatique

Le 6 décembre, dans le cadre du RDV d'Affaire de la CCIFP, au cours duquel nous avons présenté les résultats de l'enquête "Baromètre CCIFP - RSE en pratique" (rapport d'enquête >>>), un débat d'experts sur l'avenir des objectifs de Développement Durable a eu lieu, avec la participation des intervenants :

• Michał Kurtyka, ancien Ministre du Climat et de l'Environnement, Président de la COP24
• Kamil Wyszkowski, Représentant, Directeur exécutif, UN Global Compact Network Poland
• Maria Andrzejewska, Directrice générale, PNUE/GRID-Warszawa
• Ewa Deperas-Jarczewska, Responsable de l'équipe Corporate Sustainability, Credit-Agricole Bank Polska

La discussion a été animée par Paweł Oksanowicz, de Muzo FM, qui a demandé aux participants de résumer la dernière édition de la COP27, qui a eu lieu en Égypte en novembre. Michał Kurtyka, a souligné que nous vivons une époque très dynamique. Après la chute du rideau de fer, un nouveau type d'unité a contribué aux accords sur le climat, mais a également intensifié le processus de mondialisation. La réalité d'aujourd'hui, marquée par une pandémie, la guerre en Ukraine, puis l'inflation et les problèmes énergétiques, a entraîné une perturbation de l'ordre géopolitique classique et un déplacement de l'axe d'influence vers l'est. De nouveaux fonds ont été négociés avec succès lors de la COP de cette année, mais il faudra plusieurs années pour régler les détails financiers. Face à un monde divisé et à un rythme de changement lent, il faut trouver d'autres moyens de coopération internationale.

Kamil Wyszkowski a souligné que cette COP27 était le premier sommet dont la majorité des représentants venaient d'Afrique et du Moyen-Orient. Malgré la complexité des relations sino-américaines, il existe des points d'accord, notamment en ce qui concerne l'utilisation de certaines technologies. La question de la transparence et de la sécurité constitue un défi pour la mobilisation des financements et l'engagement des entreprises. Il y a actuellement 25 guerres dans les pays africains et c'est là que les fonds sont nécessaires. L'instabilité politique, mais aussi les niveaux élevés de corruption empêchent les entreprises d'agir, et un changement fondamental ne sera possible que s'il est financièrement rentable pour les entreprises.

Ewa Deperas-Jarczewska a mentionné que le problème pour les entreprises est que les objectifs de développement durable sont considérés comme des lignes directrices générales sans être traduits en actions concrètes. Les entreprises ont beaucoup de pouvoir et de possibilités pour apporter des changements, mais il faut des experts et des partenariats.

Maria Andrzejewska a attiré l'attention sur les coûts d'organisation d'événements tels que la COP, ainsi que sur le faible rôle des femmes dans les négociations et les pourparlers climatiques. La mise en œuvre des objectifs de développement durable sera extrêmement difficile, avec en plus la difficulté d'obtenir et d'analyser les données.

Ewa Deperas-Jarczewska a souligné que les objectifs ne peuvent être traités séparément, mais qu'il est nécessaire de réfléchir à la relation entre eux. L'innovation et les nouvelles technologies doivent également être soutenues. En outre, elle a cité les résultats d'une recherche menée par le Crédit Agricole, qui montre que les polonais sont conscients de la situation climatique, mais ne sont pas prêts à faire des sacrifices et à lutter activement contre le changement.

Le rôle de la technologie, la libération des brevets, ainsi que le rôle de l'éducation climatique ont été mis en avant par toutes les personnes interrogées, qui ont souligné qu'il existe déjà des technologies disponibles qui peuvent diffuser des solutions d'énergie propre.

DÉCOUVREZ LES RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE SUR LA RSE EN PRATIQUE, LE BAROMÈTRE DU CCIFP >>>.