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La production chute plus rapidement que pendant la crise financière mondiale

Selon l'Office central des statistiques (GUS), la production industrielle vendue dans les entreprises employant plus de 9 personnes est tombée à 2,3 % en mars, contre une augmentation de 4,9 % en février, ce qui est inférieur au consensus du marché (-1,7 %) et à nos prévisions (4,5 %). Apres la correction des variations saisonnières la production industrielle a diminué de 7,2 % m/m en mars, un rythme de déclin plus grand que lors de la crise financière mondiale (novembre 2008).

L'effondrement de la production dans les industries d'exportation

La forte baisse de la production en mars s'explique par le fait que les chaînes d'approvisionnement internationales ont été arrachées à la suite de la propagation de la pandémie de COVID-19, ce qui a entraîné une réduction de la production dans un certain nombre d'usines et, dans des cas extrêmes, la cessation de leurs activités (y compris dans certaines usines automobiles). En conséquence, la plus forte baisse de la production a été enregistrée dans les sections de production avec une part relativement élevée des exportations dans les ventes, entre autres dans les sections : "véhicules à moteur, remorques et semi-remorques". (-28,6% a/a), "cuir et articles en cuir". (-21,4 % a/a), "meubles", "mobilier (-14,7 % en glissement annuel), "textile" (-13,8 % en glissement annuel) et "machines et équipements". (-10,4% a/a). Nous estimons que les divisions relativement exposées aux exportations ont réduit le taux de croissance annuel de la production industrielle de 6,5 points de pourcentage entre février et mars.

Le secteur du bâtiment tient bon

Il convient de noter la dynamique de production relativement élevée, par rapport aux autres catégories, dans les services responsables de l'approvisionnement en matières premières et en matériaux utilisés dans les projets de construction, par exemple les "produits métalliques". (4,3 % a/a) et "autres produits minéraux non métalliques". (1,7% a/a). Cela indique que le secteur de la construction est resté jusqu'à présent relativement résistant à la pandémie COVID-19.

Industries ayant bénéficié de la pandémie COVID-19

Il est à noter que certains départements de la production industrielle ont connu une nette augmentation de la production en raison de la pandémie de COVID-19. C'est dans la section "produits pharmaceutiques" que la production industrielle a le plus augmenté. (39,7 % a/a), en raison d'une augmentation soudaine de la demande pour ce type de production pendant la pandémie. Une augmentation a également été enregistrée, entre autres, dans les catégories "denrées alimentaires (7,1%), "Papier et produits papetiers". (9,9 %) et "produits chimiques". (6,9 %), ce qui, à notre avis, est également dû en grande partie aux achats massifs effectués par les ménages par crainte d'une pandémie.

Sur l'ensemble du premier trimestre, le taux de croissance moyen de la production industrielle est tombé à 1,2 % en glissement annuel, contre 3,0 % au quatrième trimestre. Ces données représentent donc un risque à la baisse pour nos prévisions, selon lesquelles le taux de croissance du PIB polonais tombera à 0,1 % en glissement annuel au premier trimestre, et à -11,7 % au deuxième trimestre.

Les chiffres actuels de la production industrielle pour le mois de mars sont légèrement négatifs pour les rendements des obligations polonaises et le taux de change de zloty. Dans le même temps, les données d'aujourd'hui confirment notre prévision selon laquelle le NBP réduira les taux d'intérêt de 50 points de base supplémentaires en mai.